La symbiose de Kalundborg

Publié le par Marlix Maussard

Un petit port niché aux confins des cotes danoises offre la meilleure preuve du fonctionnement dans les faits de ce système: Kalundborg, et son parc éco-industriel qui a fait depuis école. C’est dès le début des années 60 que s’amorce le développement d’un véritable réseau économique liant  raffinerie, centrale électrique, usines mais aussi infrastructures municipales.

 


Réellement opérationnelle depuis la fin des années 80, cette symbiose industrielle s’est constituée spontanément par les principales entreprises de Kalundborg (centrale électrique, raffinerie de pétrole, société de biotechnologie, société de panneaux de construction, la municipalité) qui échangent entre-elles des déchets (vapeur, eau, sous-produits).


La raffinerie de pétrole


Le bilan des avantages tant environnementaux que économiques de cette symbiose est :

 

-          Réduction de la consommation des ressources (eau, pétrole, charbon…)

-          Diminution des émissions de gaz à effet de serre et de polluants (dioxyde de soufre)

-          Réutilisation des déchets (cendres, soufre, gypse, azote, phosphore)

-          Retour sur investissement inférieur à 5 ans (60 M$ d’investis, 120 M$ de revenus)

 

L’analyse des enseignements de Kalundborg permet également de mettre en exergue les points essentiels à la reproduction d’une telle expérience :

 

-          Les échanges de la symbiose doivent être réalisés sur des bases commerciales claires (vente directe, troc, échange service/produit…) afin de permettre un réel échange gagnant-gagnant.

-          La confiance entre les différents partenaires doit être assurée, notamment par la proximité géographique (territorialité).

-         La complémentarité des partenaires est une nécessité de base (panachage industriel).

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